29 juillet 2009
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Pour moi ce qui définit en partie la politique est la durée: le long terme. Le travail politique consiste à mettre en place des mesures durables, réfléchies afin de préparer au mieux une nation aux défis à venir. Il faut anticiper, prendre des décisions et garder un cap pour s'assurer du bien-être de la grande majorité d'un peuple en protégeant les minorités si nécessaire.
En lisant ces lignes on voit un gouffre avec la réalité. Un gouffre encore plus grand sous l'aire Sarkozy. Ainsi on vote les lois après coup, quand le problème devient évident. La loi Hadopi est l'exemple facile: l'échange de fichiers par internet existe depuis 10 ans. On s'en occupe à peine maintenant, dans l'urgence, le texte est déjà dépassé, inadapté et n'apporte aucunes solutions au financement des droits d'auteurs. Autre exemple: le sécuritaire. Le ministre Sarkozy promettait une nouvelle police après chaque fait divers, les lois sur les mineurs ont été votées en pagaille les nouvelles étant votées avant que les précédentes soient appliquées.
On pourrait parler aussi du racisme sympa (discrimination positive en politiquement correct), de l'éloge du crédit hypothécaire, du bouclier fiscal... On navigue plus à vue qu'au sextant, changeant de cap à tout bout de champs. D'où cette impression de frénésie permanente et stérile, qui n'est pas toujours juste une impression...
Le dernier exemple est le re-découpage électoral. Le tripatouillage législatif devant arriver à une favorisation de l'UMP face au PS. En effet le mode de scrutin est assez étrange, puisqu'avec un tiers de vote au premier tour, un parti peut avoir une majorité à l'assemblée après le 2e tour. Qu'un député représente un nombre équivalent de citoyen est parfaitement normal, le découpage est donc justifié. C'est le mode de scrutin qui est à revoir. Avec un système proportionnel (même partiel) ce genre de question ne poserait pas.
Et on revient à la notion de long terme que l'on ne retrouve pas ici. Si le PS, quand qu'il était un grand parti, avait mis en place un système qui n'exagère pas sa représentativité et celel du RPR face aux petits, il ne serait pas dans cette situation aujourd'hui. Mais en 86 la proportionnelle avait apportée la cohabitation... Aujourd'hui, le PS est le parti avec le plus grand nombre d'élus, mais est minoritaire à l'assemblée, impuissant. Il se contente de pleurer et d'attendre.
Que l'UMP tripatouille les modes de scrutin est flagrant. Mais le parti de Nicolas Sarkozy se base sur sa position actuelle alors que tout peut changer. Encore du court terme. Le but n'est pas de représenter les français mais bien de garder une place. Pour preuve, l'UMP tente un scrutin proportionnel en 1 tour, avec prime au 1er pour les futurs conseillers territoriaux. Du sur mesure pour l'UMP d'aujourd'hui. Ils tentent même (source Bakchich) de bidouiller l'élection des très probables 2 nouveaux euro-députés en les faisant élire par les français de l'étranger (pro-UMP, autre bidouille: un député peut vraiment représenter tous les étrangers d'Afrique?).
La vraie question est celle de la représentativité du député, est-il vraiment au contact des citoyens ou juste de ses amis? Quelle motivation pour aller voir une personne pour qui on a pas voté ou voté par dépit? Un député également maire ou conseiller est-il vraiment disponible? Il me semble que ces questions sont plus importantes, mais c'est du long terme...
En lisant ces lignes on voit un gouffre avec la réalité. Un gouffre encore plus grand sous l'aire Sarkozy. Ainsi on vote les lois après coup, quand le problème devient évident. La loi Hadopi est l'exemple facile: l'échange de fichiers par internet existe depuis 10 ans. On s'en occupe à peine maintenant, dans l'urgence, le texte est déjà dépassé, inadapté et n'apporte aucunes solutions au financement des droits d'auteurs. Autre exemple: le sécuritaire. Le ministre Sarkozy promettait une nouvelle police après chaque fait divers, les lois sur les mineurs ont été votées en pagaille les nouvelles étant votées avant que les précédentes soient appliquées.
On pourrait parler aussi du racisme sympa (discrimination positive en politiquement correct), de l'éloge du crédit hypothécaire, du bouclier fiscal... On navigue plus à vue qu'au sextant, changeant de cap à tout bout de champs. D'où cette impression de frénésie permanente et stérile, qui n'est pas toujours juste une impression...
Le dernier exemple est le re-découpage électoral. Le tripatouillage législatif devant arriver à une favorisation de l'UMP face au PS. En effet le mode de scrutin est assez étrange, puisqu'avec un tiers de vote au premier tour, un parti peut avoir une majorité à l'assemblée après le 2e tour. Qu'un député représente un nombre équivalent de citoyen est parfaitement normal, le découpage est donc justifié. C'est le mode de scrutin qui est à revoir. Avec un système proportionnel (même partiel) ce genre de question ne poserait pas.
Et on revient à la notion de long terme que l'on ne retrouve pas ici. Si le PS, quand qu'il était un grand parti, avait mis en place un système qui n'exagère pas sa représentativité et celel du RPR face aux petits, il ne serait pas dans cette situation aujourd'hui. Mais en 86 la proportionnelle avait apportée la cohabitation... Aujourd'hui, le PS est le parti avec le plus grand nombre d'élus, mais est minoritaire à l'assemblée, impuissant. Il se contente de pleurer et d'attendre.
Que l'UMP tripatouille les modes de scrutin est flagrant. Mais le parti de Nicolas Sarkozy se base sur sa position actuelle alors que tout peut changer. Encore du court terme. Le but n'est pas de représenter les français mais bien de garder une place. Pour preuve, l'UMP tente un scrutin proportionnel en 1 tour, avec prime au 1er pour les futurs conseillers territoriaux. Du sur mesure pour l'UMP d'aujourd'hui. Ils tentent même (source Bakchich) de bidouiller l'élection des très probables 2 nouveaux euro-députés en les faisant élire par les français de l'étranger (pro-UMP, autre bidouille: un député peut vraiment représenter tous les étrangers d'Afrique?).
La vraie question est celle de la représentativité du député, est-il vraiment au contact des citoyens ou juste de ses amis? Quelle motivation pour aller voir une personne pour qui on a pas voté ou voté par dépit? Un député également maire ou conseiller est-il vraiment disponible? Il me semble que ces questions sont plus importantes, mais c'est du long terme...