Beau succès au cinéma de Poissy dimanche dernier. Dans une ville quasi déserte en période de congé et de rare beau temps il n'était pas assuré que la foule soit au rendez-vous.
C'était le cas. Merci donc à Richard BERTRAND. Soit, cette opération est effectuée dans le cadre des élections législatives partielles que la 12e circoncriptions des Yvelines (dont Poissy fait partie avec Plaisir) et Richard BERTRAND est candidat, c'est donc bien une opération de communication.
Mais il faut saluer l'originalité de la démarche, ouverte au public, à tous. Elle a le mérite de donner à réfléchir. Il n'est pas question, comme le faisait allègrement (toujours accrochée à son siège) Jacques Masdeu-Arus, d'utiliser une manifestation payée par la Mairie pour faire son autopromotion (rappelons que c'est illégal).
Comme il l'a rappelé lors de son intervention (rapide) notre planète est trop importante pour laisser sa survie aux parties politiques.
Parlons du film. Qu'apporte "HOME" par rapport à "une vérité qui dérange" d'Al Gore 3 ans après? Les images sont d'une beauté à couper le souffle et il y a un bon travail de vulgarisation. On peut regretter que parfois les choix artistiques l'emporte sur la rigueur scientifique.
Le message reste le même et seuls les autistes n'ont pas conscience de l'état de la terre et des désastres causés par l'homme. Malgrès tout une piqure de rappel n'est pas inutile. Le film termine ici par une touche d'espoir, indispensable pour que l'on se batte contre les pratiques qui détruisent notre nature. Mais à trop vulgariser, on touche le "yakafonkon" et la compléxité du sujet est dissimulé.
Quand on regarde, les dégats les plus importants sont en Amérique, en Asie ou en Afrique. Les solutions sont testées en Europe. Yann Arthus Bertrand met en avant les peuples souffrant d'une pollution qu'ils n'ont pas causés et on nous demande de compenser la pollution des autres. C'est un problème politique mondial. Le Mouvement Démocrate proposait une mesure formidable dans son programme des Europèennes: imposer à ceux qui vendent des produits en Europe les mêmes règles de fabrication que si elles étaient fabriquées en Europe. LA solution mais d'une énorme difficulté à mettre en place.
Les solutions ne sont pas simples, pour trouver une solution écologique il faut analyser la vie complète d'un produit: de sa fabrication jusqu'à son recyclage en passant par son utilisation et sa maintenance. La voiture électrique, solution de demain? L'électricité est produite dans des centrales à charbon dans la plupart des pays du monde y compris au Etats Unis, premiers pollueurs. Des solutions semblent être trouvée à l'échelle des prototypes comme les biocarburants mais deviennent encore plus dévastatrices une fois passée à l'échelle d'un pays. Les agro carburants sont maintenant montrés du doigt dans le film.
La compléxité du sujet est bien résumé par l'étalage des marques de PPR qui a financé le film: Yann Arthus Bertrand ne voulait pas d'un affichage aussi clair. Pourtant impossible de les manquer, il n'a pas eu son mot à dire. La vie est complexe, le bon compromis, difficile.
L'enjeu est énorme, le travail encore plus. Trop sérieux pour le laisser dans la seule main des politiques et des écologistes.