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Nelson

  • Nelson
  • Engagé depuis 1977

Piscicais depuis 2001
Modem depuis 2007
Anticor depuis 2009
Mail: anticor.poissy@gmail.com
  • Engagé depuis 1977 Piscicais depuis 2001 Modem depuis 2007 Anticor depuis 2009 Mail: anticor.poissy@gmail.com

phrase du jour

Je ne suis pas né Français ni même Européen, mais je suis Français et Européen.

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 10:12

L'Angolagate, trafic d'influences, recel d'abus de biens sociaux, pots de vins … le pire visage de la Françafrique et de la collusion.

Parmi les protagonistes de cette affaire, un ancien ministre de l'Intérieur, un ancien préfet, le fils d'un Président de la République, un ancien député : voilà qui ne va malheureusement pas contribuer à améliorer parmi nos concitoyens l'idée qu'ils se font de l'intégrité de ceux qui sont censés servir la République. On peut néanmoins observer que, même avec bien du retard, même avec ce qui peut apparaître avec de l'indulgence, la justice est passée.

La justice française a rendu son jugement, le 27 octobre, dans l'affaire de l'Angolagate. Parmi les 42 prévenus, le sénateur et ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua a été condamné à un an de prison ferme et à 100 000 euros d'amende pour trafic d'influence. Charles Pasqua est l'une des personnalités qui étaient poursuivies devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir participé, dans les années 1990, à la mise en place d'un trafic d'armes à destination de l'Angola, ou touché des pots-de-vin dans le cadre de cette affaire. Les principaux protagonistes de l'Angolagate, les hommes d'affaires Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak, écopent quant à eux de six ans de prison ferme. Pierre Falcone a été incarcéré à la suite de l'audience. Arcadi Gaydamak, en fuite, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international.

La justice reproche aux deux hommes d'avoir vendu à l'Angola, entre 1993 et 1998, sans avoir reçu d'autorisation de l'État français, alors que le pays était déchiré par une guerre civile, des armes en provenance de l'ex-bloc soviétique.
L'ancien préfet Jean-Claude Marchiani a été condamné à trois ans de prison, dont 21 mois avec sursis, pour complicité de trafic d'influence et recel d'abus de biens sociaux. Relaxé de l'accusation de trafic d'armes, Jean-Christophe Mitterrand, le fils de l'ancien président de la République, a toutefois été condamné à deux ans de prison avec sursis et 375 000 euros d'amende pour avoir mis les vendeurs en contact avec le régime angolais et avoir reçu, en échange, un certain nombre de récompenses. Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand et Georges Fenech, ancien député UMP et ancien magistrat ont quant à eux été relaxés.

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 20:10
Lorsque l'on a annoncé que Noel Mamère voulait désigner la fille de José Bové comme tête de liste des verts, je me suis dit que la comparaison avec Jean Sarkozy serait exagérée.

En effet, José Bové n'est pas président de la république et sa fille, 32 ans, milite depuis plusieurs années. Mais en regardant sa prestation ce soir au grand journal, je ne peux m'empécher d'avoir un doute. Cette jeune femme semble bien sympathique mais à aucun moment je n'ai pas vu un leader. Je n'ai pas vu quelqu'un pouvant prendre des décisions importantes, mener des équipes.

Soit, passer à la télévision peut intimider et elle n'a pas les conseillers des Sarkozys père & fils. Mais tout de même.
Elle ne vise pas une place sur la liste, mais bien la tête de liste. Elle serait donc élue d'office. Et à la question que je me suis posé, celle qu'à posé Jean-Michel Apathie (aurait-elle pû être tête de liste avec un autre nom), elle n'a pas répondu.

Mais j'ai ma réponse. Il n'y a pas de différence sur le fond, mais avec Nicolas Sarkozy c'est simplement plus fort, amplifié par le personnage antipathique et l'importance de la fonction.
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 09:01

Je ne connais pas beaucoup d’anciens ministres condamnés à de la prison ferme. Il faut croire que Charles Pasqua n’a pas envie d’en faire partie. Il a déclaré hier au sujet des ventes d’armes en Angola que presque tout le monde le savait, sans citer de nom. Mais on devine des Chirac, Jospin, Sarkozy, Balladur…

 

Et pour le prouver il demande la levée du secret-défense sur les ventes d’armes. En clair, il veut bien avoir du sursis ou des amendes comme les copains sur d’autres sujets mais du ferme : non ou pas tout seul. C’est surtout une menace, car les affaires ne se limitent pas à l’Angola, l’attentat de Karachi est aussi très présent dans l’actualité.

 

Il laisse donc aux puissants de notre pays le temps d’un appel pour lui trouver une immunité bien longue, de nouveaux éléments ou des juges cléments. Ne rêvons pas d’une levée d’un secret-défense bien trop pratique.

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 09:56

On arrive à mi-mandat de Nicolas SARKOZY. Peut-on déjà dire ce que l’on retiendra de sa présidence ? Celle de François MITTERAND a l’abolition de la peine de mort, celle de Jacques CHIRAC la suppression du service militaire. Mais l’actuelle ? On devine qu’il ne rêve que de ça : rentrer dans l’histoire. Certains diront certainement qu’il aura été le plus grand président de tous les temps, les mêmes qui avançaient qu’il était le plus grand ministre de l’intérieur de la Ve république. Restons sérieux et regardons les faits.

Nicolas cherche désespérément à rentrer dans l’histoire. Il a fait réclamer un prix Nobel de la paix pour son  « action » en Ossétie du Sud, a comparé sa taxe carbone aux réformes majeures de ses prédécesseurs… Toutes ses annonces parlent de réformes extraordinaires, de changements jamais réalisés au-delà des limites de l’imagination humaine. Mais aussi et surtout de lui.


On n’entre pas dans l’histoire à coup de discours, ni par effraction. Ce sont les faits. Et de ce côté, la féérie n’est pas au rendez-vous. Du « bling-bling » du Fouquet’s à l’explosion des frais de l’Elysée, des couacs répétés du gouvernement alors que l’UMP est la plus grosse machine à communiquer de France, des réformes annoncées révolutionnaires qui deviennent une réformette au mieux inutile au pire dangereuse. Le gouvernement est lui de plus en plus coupé du monde…


Le bouclier fiscal est de moins en moins soutenable et de moins en moins soutenu : ce matin c’est Jean-François COPE qui l’attaque. La fusion pole emploi ne marche pas, mal préparée. L’Etat principale actionnaire de France Telecom ne réagit pas après plus de 20 suicides. La taxe professionnelle est supprimée, puis une partie seulement, sans trop savoir comment la remplacer. On annonce une « moralisation » du capitalisme, il n’y aura même pas de régulation intelligente, subprimes, titrisation, bonus… tout est déjà reparti.


Tout n’est bien-sûr pas inutile ou dangereux dans l’action gouvernementale, mais la mégalomanie et l’égocentrisme du président détruit tout. Les « moi je » de son discours vont l’encontre de la modestie des grands hommes. Les annonces mirobolantes laissent sceptiques et ne tiennent jamais leurs promesses. Ainsi le G20 devait révolutionner le monde, on en est loin et Nicolas SARKOZY n’hésite pas à réduire Barrack OBAMA à un gentil allié lui apportant une aide précieuse mais secondaire.


Peut-être que la fin du mandat apportera quelque chose, ou le suivant…

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 20:07

Daniel Debus a récemment fait parler de lui lors de son retrait du groupe majoritaire de la mairie de Poissy, sans pour autant rejoindre l'opposition. Il ouvre son blog qui se veut être celui de "la ville de Poissy vue par le bon bout de la lorgnette". Ce site http://www.poissyscope.fr/ donne quelques informations et commentaires sur la vie municipale, vue de l'intérieure.

Libéré de la contrainte d'appartenir à un groupe, il peut s'exprimé sans langue de bois, ce qui est bien le cas.

Une intéressante et nouvelle source d'information et un nouveau lieu où échanger nos idées. Je ne partage pas toutes ses prises de positions, mais on peut confronter nos positions.

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 12:48

Mon précédent article défend la thèse que la mauvaise foi manisfeste de sarkozystes est à l'origine de la durée exceptionnelle de l'indignation face à la nomination-élection de Jean SARKOZY à la présidence de l'EPAD.
A peine la décision de ne plus postuler est annoncé que les "amis" du président saluent la maturité de Jean SARKOZY.

Les mêmes avaient mis en avant sa maturité, son expérience pour justifier sa nomination-élection. Encore de la mauvaise foi.

En fait, la vraie maturité, la véritable intelligence, aurait été de ne pas attendre 15 jours d'indignation générale pour prendre cette décision, 15 jours où l'UMP est particulièrement ébranlée, 15 jours qui commençait à coûter cher à l'UMP... La vraie maturité aurait été d'avoir conscience de sa posture particulière (manque d'expérience, jeunesse, absence de diplome, fils de président...) et de postuler à un poste d'administrateur 1 ou 2 ans pour briguer la présidence par la suite. Bénéficier de la légitimité.

Ici, il me semble bien que la "maturité" lui a été fortement suggérée. En tout cas, Jean SARKOZY a déjà montré toute sa capacité à faire de la politique à l'ancienne, la mauvaise politique. Celle qui consiste à abandonner sans scrupules ceux qu'on déclarent soutenir "à mort" , d'essayer de faire passer une erreur grossière comme un non-évènement, un recul comme une petite victoire...

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 22:27
Je ne voulais pas en parler, car en fait il n'y a rien de nouveau, soit, c'est choquant mais on est dans la lignée des dérapages précédents. Je lis maintenant qu'il ne veut plus être président, mais administrateur. En fait ça ne change rien.
Ce n'est pas pour ça que je veux en parler, mais pour l'extraordinaire durée de l'indignation que sa candidature a suscité. Il y a ici quelquechose de différent des autres dérapages (arabes auvergnats, sexualité avec des enfants de 40 ans...).

Pourquoi une telle indignation?
Qu'un jeune homme de 23 ans ait de l'ambition n'a rien de choquant. Pas plus que de postuler à un poste important. Non, ce qui est choquant c'est qu'il a toutes les chances de l'obtenir ce poste pour l'unique raison qu'il est fils de président. Je ne connais personne qui ait trouvé ça légitime. Qu'un patron case son fils dans son entreprise, c'est son problème. Mais Nicolas SARKOZY n'est pas le patron de la France, les risques ce sont les français qui les prennent.

Pourquoi aussi longtemps?
C'est la vraie question. Passée l'indignation légitime des français, partagée par la majorité des hommes politiques, il a aussi la mauvaise foi et les mensonges des Sarkozistes. Tous ont repris le même argumentaire:
1- il est élu, en théorie c'est vrai. En pratique c'est faux. Son poste de conseiller général lui a été donné a partir du moment où il a obtenu l'investiture de son père. A Poissy n'importe qui avec une étiquette UMP est élu, à Neuilly ce pourrait être un hamster. Il y aussi des élections dans les pays communistes!
2- Martine Aubry est la fille de Delors, c'est bien vrai. Mais où est le rapport?
3- C'est le conseil d'administration qui vote, ce n'est pas une nomination. Théorie=vrai, Pratique=faux. Ce CA est composé à 50% par des représentants de l'état et 50% des élus locaux la plupart UMP. On en revient au 1.
4- Ce n'est pas un poste rénuméré. Faut-il rappeler que Jean SARKOZY est gosse de riche, marrié à une gosse de très riche? L'argent n'est ni un problème, ni un objectif. C'est le pouvoir.

Mais le mensonge le plus gros est "Nicolas SARKOZY n'est pas intervenu". Je veux bien croire que NS n'est pas arrogant au point de nommé aussi grossièrement son fils. Mais il est intervenu pour calmer la polémique. Qui peut ordonner à sa cours de déclarer uniformément la même chose, avec les mêmes termes? Seule une stratégie de communication de l'Elysée. L'UMP a proposé de ne pas faire voter les représentants de l'Etat!

Ainsi une autre preuve de l'intervention de Nicolas SARKOZY, la nouvelle mode à l'UMP: la presse attaque sans raison. Sinon l'affaire du fils n'aurait jamais éclatée. Faut-il être autiste pour croire à ça? En Italie, quand S BERLUSCONI invite des prostitués de luxe (consentante, très bien payée...) c'est un scandale. En France un ministre pratique le tourisme sexuel, c'est à dire profite de la misère d'un pays où la population, très jeune, est obligée de se prostituer pour ne pas mourrir et voir mourrir sa famille et la presse ne dit rien, jusqu'à ce que des politiques s'en inquiète?

Finalement, son père (qui n'est plus président) lui a conseillé de changer de stratégie, il ne sera pas nommé élu président mais administrateur: du pouvoir qu'en même et ça va calmer les crétins. A se demander si ce n'était pas un stratégie dès le début...

Pour citer un grand film, la raison de la durée de l'indignation: "on peut tromper 1 fois 1000 personnes, mais pas 1000 fois une personne". Enfin j'espère.
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:12

Aux termes d'un rapport de la Cour des Comptes édifiant et rendu public en 2007, cette dernière n'a pas été en mesure d'émettre un avis sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle du patrimoine, de la situation et des résultats de l'EPAD en raison de la permanence de nombreuses et graves anomalies comptables.
Ont été notamment relevées :
- l'absence de document d'urbanisme propre à sa mission,
- un cadre juridique irrégulier dans lequel l'EPAD est intervenu en matière de voirie routière,
- une exploitation de l'établissement aménageur en dehors de tout cadre juridique
-ambiguïtés et irrégularités dans le financement des opérations et la conclusion des marchés,
-permanence du déficit d'exploitation,
-présentation des comptes non conformes aux lois avec de nombreuses anomalies comptables.
Créé en 1958, l'EPAD a fait de la Défense, aux portes de Paris, le plus gros quartier d'affaires d'Europe. Une sorte de « Manhattan français » avec trois millions de m2 de bureaux installés dans des tours accueillant 1.500 sièges sociaux et 170.000 salariés.
Les projets d'envergure lancés par Nicolas Sarkozy en 2005 et notamment « un plan de renouveau » prévoyant la création de 450.000 m2 de bureaux et 100.000 m2 de logements nécessitent plus que jamais à la tête de cet établissement, des personnes qualifiées et d'expérience ainsi que d'une intégrité exemplaire et d'une totale indépendance.
A ce titre, ANTICOR a décidé d'interpeller l'ensemble des administrateurs de l'établissement dans une lettre ouverte.


LETTRE OUVERTE AUX MEMBRES DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE l'EPAD
Madame, Monsieur,
En décembre prochain, vous serez appelé à choisir le président de l'Etablissement Public d'Aménagement de la Défense (E.P.A.D).
Face aux enjeux financiers que cette élection représente (attribution de terrains, marchés publics), face aux constats d'anomalies dressés par la Cour des Comptes en 2007 sur cette gestion, en tant que membre du Conseil d'Administration de l'E.P.A.D, vous aurez la grande responsabilité de faire un choix de transformation et de rigueur.
Nous vous donc prions donc de privilégier les critères d'indépendance, d'intégrité et de compétence.
ANTICOR, association composée de citoyens et d'élus de toutes sensibilités, milite également pour le renforcement du contrôle public financier et citoyen sur la gestion de ce type d'établissement, par exemple dans le cadre de la loi de réforme territoriale actuellement en préparation et pour la possibilité donnée à des groupes de citoyens de saisir la Cour des comptes et les chambres régionales.
Nous sommes à votre disposition pour vous rencontrer très rapidement,
Cordialement,
ANTICOR – www.anticor.org

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 21:32
C'est passé assez inaperçu, mais il y a eu un évènement non négligeable lors du conseil municipal de jeudi dernier à Poissy.

Daniel Debus est un militant de "debout la république", en 2008 il est sur la liste menée par Richard Bertrand (MoDem) pour les municipales. Après la fusion avec le PS et l'élection, il obtient un poste de conseiller municipal dans le groupe majoritaire.

Sa déclaration a surpris bon nombre de personnes. En synthèse il reproche le sectarisme, le népotisme, la dérive financière et l'opacité de la mairie dirigée par Frédérik Bernard. De plus en plus de pisciacais font part de leur mécontentement sur le fonctionnement de la Mairie. Daniel Debus donne son explication: la politique politicienne prend le pas sur le bien commun. M Debus quitte donc le groupe majoritaire, sans pour autant rejoindre l'opposition UMP.

Je connais Daniel Debus, il n'agit pas à la légère et ce n'est pas un menteur. Frédérik Bernard n'a d'ailleur pas, à ma connaissance, nié les faits exposés. En clair, le nouveau Maire prend dangeureusement le chemin de son sinistre prédécesseur: Jacques Masdeu Arus (rappelons au passage que ce dernier a bénéficié de l'appui de David Douillet en 2008). Ce n'est pas pour rien que de nombreux militants PS s'en éloignent.

Je l'ai dit auparavant, voir Jacques Masdeu Arus poussé hors de son poste de Maire avant sa condamnation pour corruption a été un premier pas vers une politique plus saine. Mais il reste encore beaucoup de chemin a faire pour atteindre une démocratie satisfaisante. Je comprends le choix des membres de Poissy 2008 qui préfèrent continuer à oeuvrer pour la ville plutôt que de laisser pleine liberté à un Maire à la dérive. Comme Daniel Debus je salue leur patience et leur travail, en espérant que les pisciacais sauront faire la différence.
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 15:55
1 – Rencontre avec le Président du Sénat Gérard Larcher
Le mercredi 2 septembre, le Président d’Anticor, Jean-Pierre Roux, a été reçu par le Président du Sénat, Gérard Larcher, deuxième personnage de l‘Etat. Il était accompagné par Jean-Luc Touly, membre du bureau d’Anticor.
Cette entrevue a eu lieu à la demande de M. Larcher, suite à un débat qui s’était déroulé à la fin du mois de mai dernier sur le plateau de la télévision du Sénat. Au cours du débat, Jean-Pierre Roux avait indiqué que les élus locaux d’Anticor à Rambouillet avaient épinglé le Président du Sénat qui est aussi maire de cette ville, à propos d’un trop perçu d’indemnités, trop perçu remboursé depuis lors.
Au cours de cette entrevue qui a duré environ une heure, Anticor a indiqué au Président du Sénat que l’association était prête à être auditionnée par la commission sénatoriale qui travaille sur le contrôle des groupes d’intérêts à partir du triptyque suivant : « prévention-contrôle-sanction ». Réponse favorable de M. Larcher. Idem pour la protection des lanceurs d’alerte, sujet sur lequel le Président a fait preuve d’esprit d’ouverture.

2 – Rencontre avec Transparency International
Le mardi 8 septembre 2009 Anticor représenté par son Président Jean-Pierre Roux a rencontré TIF, représenté par Julien Coll Délégué Général et Marina Yung Chargée d’Etudes Juridiques. Cette rencontre avait un côté informel mais elle nous a permis de réaliser un balayage assez large et rapide sur les sujets du jour mais surtout d’examiner concrètement comment nos deux associations pouvaient coopérer.
Il a été admis qu’Anticor apportait une certaine complémentarité dans le domaine de la corruption par rapport au travail effectué par TIF. En effet, TIF travaille sur une corruption globale et dans le monde entier et Anticor, sur une corruption plus spécifique liée à l’activité de la politique et ce seulement en France. Anticor travaille plus près du terrain et bénéficie de retours d’informations souvent très concrets. Nous en avons conclu que ces complémentarités pouvaient être utile aux deux parties.

3 – Anticor s’insurge. L’amendemant de JJ Urvoas : inadmissible !
Eric Halphen, Président d’Honneur d’Anticor ecrit à Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste à l’Asemblée Nationale (23/09/09):
Monsieur le Président du groupe socialiste,
Au cours de l’examen du projet de loi pénitentiaire qui s’est déroulé du 15 au 19 septembre à l’Assemblée Nationale, l’amendement déposé par un député membre de votre groupe, visant à supprimer l’article L.7 du code électoral sanctionnant d’une peine d’inéligibilité les manquements au devoir de probité, suscite un fort émoi médiatique et notre profonde indignation.
Cet amendement n’a fait l’objet d’aucun exposé des motifs, d’aucune discussion devant la commission des lois ni d’aucun débat en séance publique. Il s’agit de plus d’une disposition sans rapport avec l’objet de la loi pénitentiaire.
En conséquence de quoi, nous tenons à signaler que cette “contribution” au débat sur la loi pénitentiaire et l’évolution de la politique pénale nous paraît injustifiable juridiquement et moralement inacceptable.
Injustifiable juridiquement, car le principe de l’individualisation des peines qui renvoie à la décision souveraine du juge n’est en rien contraire à l’automaticité de l’inéligibilité quand un élu a été condamné pour une infraction financière. De plus, ce caractère automatique de la sanction était tempéré par les possibilités de relèvement offertes par les articles 132-21 du code pénal et 702-1 du code de procédure pénale.
Inacceptable moralement, car elle s’apparente à une manœuvre consistant à protéger quelques élus, alors que la moralisation de la vie politique comme la moralisation des affaires sont au cœur du débat qui anime les dirigeants d’un grand nombre de nations, après la crise financière sans précédent survenue ces derniers mois et qui a ébranlé les fondements mêmes de nos démocraties.
Comment donc ne pas s’étonner que les rares votes qui obtiennent un accord « majorité-opposition » portent notamment sur la protection judiciaire des élus (indemnité, retraites, limites des pouvoirs des chambres régionales des comptes, etc.) alimentant ainsi, au mieux, le doute des citoyens sur la bonne foi de leurs élus, au pire jetant le discrédit sur ceux-ci.
Toutefois, nous avons pris acte de l’annonce, à l’occasion d’une nouvelle délibération en commission mixte paritaire, du retrait de ce texte, faite par M. Jean-Jacques URVOAS auteur de l’amendement qui invoque une erreur au nom d’une correction juridique. Nous espérons que la majorité qui a voté l’amendement en commission se ralliera à cette décision. Sachez que si tel n’était pas le cas, nous leur demanderions instamment de le faire.
Nous nous adressons également à vous pour vous demander de vous engager à déposer une proposition de loi faisant de l’absence de condamnation une clause nouvelle d’éligibilité comme votre collègue M. HUNAULT l’a proposé en 1995, sans succès malheureusement. Ce texte rétablirait ainsi l’obligation de probité des élus au même titre que tout fonctionnaire qui pour exercer doit avoir un casier judiciaire vierge. Cet engagement sera le gage que cette faute politique, grave de conséquences, qui a été commise par votre groupe, ne fut le résultat que d’une regrettable erreur.
Bien entendu nous envisageons de donner à votre réponse la publicité qu’elle méritera.
Dans l’attente de vous lire, veuillez recevoir, Monsieur le Président du groupe socialiste, nos salutations républicaines.
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